• Charlemagne Palestine

    La Kitch lorraine

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    Exposition contre la peine de mort à la cathédrale

    Profanation d'octobre 2010

    Charlemagne Palestine

    Dimanche 21 Octobre 2012 à 16h à la Cathédrale Saint-Etienne

    À Metz, Charlemagne Palestine (c'est un musicien) investit la Cathédrale – entouré d’une armée de peluches, des divinités – et il est à parier que sa quête alchimique du son parfait, de ce drone absolu qui engloberait tout le spectre harmonique, sera avantageusement relayée par l’acoustique du lieu pour un grand moment de sagesse, de beauté et d'ivresse.

    En partenariat avec l'association Fragments

    Remerciements à Monseigneur l'Evêque, aux Chanoines de la cathédrale et à l'ABF

    La cathédrale est-elle vraiment le lieu pour aller adorer des peluches ?

     

    Les fils des "acteurs" de Mai 68 sont déjà vieux. Ils sont nés vieux, leurs pères ne s'étant jamais trouvés jeunes que l'espace d'un printemps, ayant vieilli avec les Rolling Stones, les Gardes Rouges, les prêtres défroqués, les sexologues hédonistes et les sociologues de la vérité gauchie. Leurs fils sont les enfants du snobisme et de l'altruisme, c'est-à-dire du grand fanatisme égalitariste, en son occurrence antiraciste. Le snobisme est également une maladie culturelle de la gauche, sinon son seul moteur. A l'alliance du snobisme et de la mauvaise conscience succède la foi en une renaissance - en une eschatologie sociale, sexuelle, raciale, ethnique, dont l'antiracisme littéraire est le vrai nom : nouveauté absolue qui non seulement marque la fin de tout destin historique et le triomphe de la nouveauté comme retour à la parcellisation tribaliste du multiculturalisme, mais aussi, selon Octavio Paz, l'accomplissement de notre destin comme négation du christianisme. C'est pourquoi l'antiracisme règne, culturellement, comme fer de lance des droits de l'homme et comme doxa littéraire, avec ses produits dérivés : l'engagement, la dénonciation, l'édification, le révisionnisme onomastique, historique, sexuel, éthique, le meurtre, l'expiation et, en fin de compte, l'éternel plat réchauffé du bonheur.

    De l'antiracisme comme terreur littéraire, Richard Millet, Editions Pierre-Guillaume de Roux, page 78

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  • Commentaires

    1
    Don Camillo
    Mardi 2 Octobre 2012 à 10:05

    Salut Philippe. J'ai rien compris : " à Metz, Charlemagne Palestine, etc... " Quand c'est écrit comme ça, ça veut dire que ton gars fait dans le contemporain et qu'il nous prend pour des billes ! C'est l'histoire du gros malin qui fait de la merde en tube et qui vend ça très cher. Et il y a évidemment des buses qui subventionnent. Le créneau est rentable et l'investissement quasi-nul !  Le bonhomme a même réussi à vendre sa camelote à Monseigneur ! Le Monseigneur veut peut-être faire chier la concurrence, par exemple le Grand Rabbin qui n'ose pas encore faire preuve de progressivité dronique dans sa Synaguogue. Y en a qui résistent encore à la tentation. On comprend facilement que le Juif veuille conserver le caractère respectable et sacré de son établissement en le réservant à la prière, pas comme son collègue catholique. Lui, le Catholique en question, son souci c'est de se faire passer pour un progressiste multi-cartes avant-gardiste ouvert et partagé et républicain et super à la cool. Et puis il a encore une âme de gone avec ses peluches. Voudrait peut-être remplacer le Jésus sur la Croix par un bisounours divin ! Charlemagne, je reviens sur le Gros malin, c'est à dire en réalité tout banalement Moshe Tzadik, est un "musicien minimaliste" (voir son site officiel). J'ai même écouté une de ses oeuvres inoubliable pour me faire une idée palpable : en fait, une révélation carbonico-émulationiste-sentimentale, 3e porte à gauche : "Gantse Mishpuchah", autrement dit : "concerto pour une seule note avec ventilateur intégré, 2 ans de garantie" ! 9mn55 de spectre harmonique relayé compatible. J'ai cependant tout débranché à 2mn12 malgré la hauteur de son point-de-vue : au sommet beaucoup de VENT ! Monseigneur et Chanoines seront ravis.

     

    2
    PhilippePhilippe Profil de PhilippePhilippe
    Mardi 2 Octobre 2012 à 21:55

    Merci Don Camillo, vous êtes un vrai artiste, vous !

    3
    Mardi 2 Octobre 2012 à 23:14

    Les relations entre l'"art" contemporain et l'Eglise sont pour le moins... ambigües... L'art officiel subventionné d'aujourd'hui étant par bien des aspects choquant, le faire entrer dans nos églises lui apporte légitimité et respectabilité : si les clercs catholiques, dont la religion a inspiré tant de chefs d'oeuvre au fil des siècles, acceptent de faire rentrer ces "oeuvres" dans leurs églises et leurs cathédrales, c'est qu'elles sont tout à fait respectables. Ils se font ainsi complices de manipulation et de gabegie d'argent public... Voir les écrits d'Aude de Kerros et de Sauvons l'art à ce sujet :


    http://bibliotheque.audedekerros.fr/


     


    http://www.sauvonslart.com/

    4
    PhilippePhilippe Profil de PhilippePhilippe
    Mercredi 3 Octobre 2012 à 21:55

    Chère Pascale,

    plus que complices, ils sont coupables de faillir à leur mission et de scandaliser la grande majorité des personnes, pas seulement catholiques.

    5
    Jeudi 4 Octobre 2012 à 20:03

    Tout à fait Philippe ! Pas de Wojtyla ou de Popieluszko français à l'horizon, pour notre plus grand malheur à tous.

    6
    Austrasian goat
    Mardi 23 Octobre 2012 à 11:59

    Vous dites n'importe quoi.

    Du vent? Et le christianisme, c'est quoi de plus?

    Le Christ n'est pas une idole? Vous êtes les détenteurs du bon goût et de la morale... C'est vrai, on a tendance à l'oublier.

    Amen

     

    7
    PhilippePhilippe Profil de PhilippePhilippe
    Mardi 23 Octobre 2012 à 20:29

    Le christianisme ? Les écoles, les hôpitaux, l'architecture, l'art : tout est empreint de christianisme en France. Notre civilisation est imprégnée de christianisme. On la dit d'ailleurs judéo-chrétienne.

    Si vous lisez la vie du Christ, vous verrez qu'en faire une idole est contraire à tout son enseignement. Le Christ est un exemple, un modèle, pas une idole.

    Si vous ne reconnaissez aucun bon goût et aucune morale, vous tournez le dos à la civilisation, et vous vous enfoncez dans la barbarie.

    8
    the austrasian goat
    Mardi 23 Octobre 2012 à 22:00

    Opposer la civilisation que vous dite "judéochrétienne" (cette terminologie est vôtre; elle me semble bien loin du judaïsme et du christianisme primitifs d'ailleurs) à la "barbarie" et là à mon sens le signe d'une certaine etroitesse d'esprit à l'égard de l'autre.

    Pour prendre l'exemple de notre chère ville, elle trouve ses fondements non pas dans le christianisme, qui a ecrit (en prennant parfois soin d'effacer les traces de la "barbarie" antérieure) près de 1800 ans de son histoire - certes - mais sur un (des) paganisme(s) qui n'échappera pas à toute personne de bonne foi (si vous permettez ce mot).

    Si vous aviez fait l'effort de vous intéresser un peu plus au travail de Charlemagne Palestine, vous auriez pu saisir à quel point il y est question de spiritualité.

    Votre propos est inepte : rien n'est plus incensé que les raccourcis ideologiques que vous faites, sans aucun rapport avec la représentation proposée ce 21 octobre.

    "le châtiment des sots et la sotise." Job.

    Amen

     

    9
    PhilippePhilippe Profil de PhilippePhilippe
    Mardi 23 Octobre 2012 à 22:17

    je crains de m'être mal exprimé.

    Je n'ai pas opposé civilisation judéo-chrétienne et barbarie, mais expliqué que l'absence de bon goût et de morale conduit à la barbarie.

    La cathédrale occupe une place de premier choix à Metz, ce seul exemple va à l'encontre de votre hypothèse que Metz trouve ses fondements dans le paganisme !!

    La cathédrale a été construite par et pour les catholiques, comme manifestation du culte rendu à Dieu qui nous a envoyé son Fils, le Christ, puis son Esprit, le Saint-Esprit. Il n'est nullement question d'aller adorer des peluches, cette "spiritualité" peut s'exprimer ailleurs qu'à la cathédrale !

    10
    The austrasian goat
    Mercredi 24 Octobre 2012 à 11:30

     

    Ce n'est pas une hypothèse. Une visite de la Cour d'Or vaut toutes les démonstrations. Qu'y trouve t'on aux sous-sols? Les traces de civilisations antiques porteuses d'une certaine idée du bon goût et de la morale. Car ces principes appartiennent à toutes les civilisations. Je n'en connais point qui en font abstraction.

     

    L'architecte Pierre Perrat n'as t'il pas "pactisé avec le diable" pour mener à bien son travail? Cette "légende" ne trouve t’elle pas de fondements ? Qu'est ce que le Graouly si ce n'est une métaphore de la "dépaganisation" de notre région par les disciples de Saint-Clément?

     

    Le concert a eu lieu. Vous y étiez? Avez vous vu des peluches et des rites d'adoration? Moi, non. Les autorités ecclésiastiques de Metz ont autorisé ce concert. Sans doutes étaient-elles informées de qui allait s'y produire et de quelle façon. Sans profanation, sans provocation, dans le respect.

     

    11
    Pierrot Nonnains
    Mercredi 24 Octobre 2012 à 15:35

    Je pense que l'adoration de peluches dans un église n'a rien de blasphématoire.

    Après tout, Saint André Bobola (1591-1657) dont les plaies ont été emplient de paille, ne pourrait-il pas être considéré comme l'ancêtre de l'ours en peluche?

    12
    PhilippePhilippe Profil de PhilippePhilippe
    Mercredi 24 Octobre 2012 à 20:29

    Vos commentaires sont intéressants.

    Allons-y, soyons précis : pouvez-vous décrire une trace antique des musées de la Cour d'Or particulièrement porteuse du bon goût et de la morale ?

    En quoi le Graoully, ce monstre, est-il un fondement de Metz ?

    Je n'étais pas au concert, et vous avez compris pourquoi. Obéissez-vous en général aux autorités ecclésiastiques de Metz ? Vous me direz si vous vous considérez comme un bon catholique, qui connaît sa religion et la pratique ?

    L'adoration de peluches dans la cathédrale est une profanation, un blasphème, qui ne respecte évidemment ni les lieux, ni la Foi, ni Dieu. Le commentaire de Pierrot est dans cette veine.

    Merci Pierrot, de nous avoir fait connaître ce grand saint, torturé et assassiné en haine de la foi catholique, un des patrons de la Pologne, qui, rappelons-le, s'est héroïquement débarrassée du communisme, par sa Foi, par sa piété.

    Profanations et blasphèmes ne nous amèneront que des malheurs. A commencer par certains commentaires bien légers face aux sacrifices et au martyr.

    13
    Pierrot Nonnains
    Mercredi 7 Novembre 2012 à 17:19

    Soyez précis également : où sont selon vous les traces de morale et de bon goût dans l'art "sacré"? Que pensez-vous du plafond de la chapelle Sixtine? de la basilique Saint Pierre de Rome? du martyre de Saint Sébastien du Pérugin?

    14
    PhilippePhilippe Profil de PhilippePhilippe
    Mercredi 7 Novembre 2012 à 21:13

    Bonjour Pierrot,

    il ne faut pas retourner les questions : relisez votre premier paragraphe du commentaire 10. Vous affirmez certaines choses sans les expliquer, raison pour laquelle je vous ai demandé des précisions (premier paragraphe du commentaire 12). Pourquoi devrais-je expliquer ("soyez précis également") ce que je n'ai pas affirmé ?

    Il serait honnête de me dire que vous ne souhaitez pas répondre à mes questions (celles du commentaire 12). C'est votre droit. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me les poser, j'essaierai d'y répondre.

    15
    Pierrot Nonnains
    Jeudi 8 Novembre 2012 à 09:35

    Le commentaire 10 étant de The austrasiangoat, il vous répondra sûrement par lui-même.

    Concernant mon unique commentaire, je peux vous ré-expliquer pourquoi j'estime que Saint André Bobola préfigure l'ours en peluche si vous le souhaitez mais je sens que vous allez mal le prendre...

    Mais quelle est donc votre définition du bon goût et de la morale? La colonne de Merten et l'autel de Mithra du musée de la Cour d'Or vous semblent-ils donc "immoraux" et "de mauvais goût"? Dans ce cas que pensez-vous des fesses de Dieu (peintes par, ô blasphème, un homosexuel!) sur le plafond de la chapelle Sixtine ? De l'icône gay qu'a été à toutes les époques l'extase sexuée de Saint Sébastien? De la statue cornue de Moïse et de celle de Pie XII trônant fièrement dans Saint Pierre?

    16
    PhilippePhilippe Profil de PhilippePhilippe
    Jeudi 8 Novembre 2012 à 21:15

    Bonsoir Pierrot, et merci pour votre fidélité.

    En effet, je ne trouve pas votre comparaison pertinente, vous aviez deviné, ce qui me laisse penser que vous n'êtes pas totalement insensible au bon goût et d'une certaine délicatesse.

    Vous avez raison sur le plafond de la chapelle Sixtine, tous ces nus ne sont pas de très bon goût. Aujourd'hui, il est impossible de prier dans cette chapelle. Il y a bien plus beau, comme les mosaïques de St Clément près du Colisée. Et là, le lieu est plus propice à la méditation.

    Dans la vie, il n'y a pas que les homos, j'ai l'impression que vous manquez d'ouverture. Tout le monde, en voyant une peinture d'un homme torse nu, n'a pas vos fantasmes. Vous me faites penser à Julien Green qui faisait une fixation sur les statues. NB. J'aime beaucoup Julien Green 

    17
    Pierrot Nonnains
    Mardi 13 Novembre 2012 à 09:48

    Cher Philippe, vous êtes à court d'arguments, le cynisme ne vous va pas.

    Autant en rester là.

    à bientôt

    18
    PhilippePhilippe Profil de PhilippePhilippe
    Mardi 13 Novembre 2012 à 20:10

    A bientôt,

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