• "Malfaçons" du Mettis

  • Commentaires

    1
    Ouly
    Lundi 22 Avril 2013 à 17:45

    Pas de souci, ce n'est pas l'aqueduc de Jouy, dans deux millénaires il n'y aura plus aucune trace ni souvenir de Mettis.

     

    2
    PhilippePhilippe Profil de PhilippePhilippe
    Lundi 22 Avril 2013 à 23:46

    Ce n'est pas non plus une autoroute allemande !

    Je ne sais pas pourquoi ils ont choisi le béton ?

    3
    Ouly
    Mardi 23 Avril 2013 à 00:39

    D'autant qu'il y a bien longtemps que l'on sait que le béton n'est que d'une piètre résistance lorsqu'il n'est pas armé. (A ma connaissance les autoroutes allemandes étaient bétonnées avec des treillis soudés, alors que là je ne vois guère d'armatures)

    Pour peu que des plaisantins aient balancé du sucre dans les toupies...

     

    4
    Ouly
    Jeudi 25 Avril 2013 à 17:27

    Les dernières photos confirment mon impression, ça n'a donc pas fini de casser...

     

    Les ponts bougent sous la charge, c'est pourquoi on utilise le bitume beaucoup plus souple que le béton. Toutefois gare à la chaleur, si une conduite de chauffage passe dessous ça devient presque du Nutella (voir le pont de Thionville qui a du passer par les pavés auto-bloquants).

     

    5
    PhilippePhilippe Profil de PhilippePhilippe
    Jeudi 25 Avril 2013 à 17:31

    Très inquiétant ce que vous dites !

    6
    Ouly
    Vendredi 26 Avril 2013 à 12:25

    Ben oui, savez vous que les camions-toupie tombent parfois en panne et que dès lors on se retrouve avec une masse de béton de plus d'un mètre de haut sur plus de deux mètres de large. Certains imaginent peut-être que dans ce cas la toupie est foutue et sert à un remblai quelconque, il n'en est rien heureusement, un costaud équipé d'une bonne masse en vient à bout après quelques bonnes suées (dans le confinement de la toupie parfois sous le soleil...celui qui fait ça n'a pas besoin de s'abonner à un club de gym) car le béton seul n'est pas bien résistant. Beaucoup de maçons en herbe en ont fait la constatation en coulant une dalle de terrasse par exemple, sans ferraillage les fissures ne tardent guère, surtout si parfois un véhicule monte dessus. Vraiment curieux que cette technique soit utilisée pour le lieu de passage d'un autobus hyper-dimensionné.

    Le pont de Thionville était entre école et domicile j'ai de fait eu l'occasion de l'emprunter à l'envi et je me souviens fort bien que peu de temps après la pose des conduites du chauffage urbain l'enrobé se creusait et formait des vagues statiques qui remontaient sur le trottoir, après plusieurs essais de techniques diverses la bonne solution fut la pose de pavés auto-bloquants à l'aplomb de la conduite (à droite dans le sens Ste.Barbe-Pontiffroy). Aujourd'hui on a peut-être conservé ces pavés en les recouvrant du fameux bitume. Le problème est que s'ils permettent une stabilité physique les pavés n'isolent pas thermiquement, l'épaisseur de bitume située au-dessus finira bien par s'amollir un jour ou l'autre or bis repetita ne placent pas toujours (non semper).

     

    Mais tout ça a certainement été conçu par des types qui sont allés à l'école jusqu'à quarante ans, alors pas de souci.

     

     

     

     

     

    7
    PhilippePhilippe Profil de PhilippePhilippe
    Vendredi 26 Avril 2013 à 13:30

    L'expérience, le bon sens, tout ce qui ne s'apprend pas à l'école de Peillon ! Je crains que vous n'ayez raison ; dans ce cas, on a affaire à un scandale monumental !

    8
    AD
    Vendredi 26 Avril 2013 à 18:42

    Tout d'abord, pour avoir été sur les lieux lors du coulage, le béton du Mettis comporte des armatures en acier au niveau des joints de rétractation : par un effet naturel, lors du séchage (la prise), le béton se rétracte, d'où le phénomène que note Ouly. Pour éviter les fissures... on crée nous-mêmes des fissures (un passage à la scie circulaire), de façon à maîtriser la prise. On ponte cela (souvent un mélange de polymère pour éviter les problèmes de stagnation de l'eau et de gel).
    Comme vous le soulignez, des chaussées béton ont déjà été construites, le dimensionnement aura donc été fait de facon correcte. Le choix du béton a été réalisé par le maître d'ouvrage, par souci esthétique très certainement. Je ne m'inquiéterais pas trop sur la résistance du béton, c'est surtout sur les modalités de pose : il faut une grande connaissance technique (beaucoup d'expérience). Des entreprises spécialisées dans la construction de routes ont dû sous-traiter quand elles étaient novices dans le domaine des chaussées béton. Le béton doit être bien dosé (mélange eau - ciment - sable, et ce, selon la température et les conditions extérieures).

    Au niveau de la résistance, les couches de structure de la route sont déjà réalisées en matériaux 'blancs' s'approchant du béton, elles ont des modules très élevés, par contre la moindre pénétration d'eau, ou fissure, est fatale et entraîne une baisse très importante du module (rappel : le module est le facteur entre la force et la déformation qu'elle entraîne ; plus le module est grand, plus la déformation est faible pour une même force). En bref, soit la couche est de qualité, et on a une bonne résistance, soit c'est mal réalisé, et on a l'équivalent d'un vieux chemin de campagne en graviers tout pourri !!!!!!
    Il me semble que dans le cas du Mettis, une couche de roulement de quelques centimètres est posée sur le béton, dans un but de protection et de réparation rapide (rabotage des quelques centimètres  et pose d'une nouvelle couche de roulement).

    Bref il est normal, je pense, d'avoir du déchet sur les 8 km du Mettis, de plus une chaussée en bitume aurait certainement eu des imperfections elle aussi. Le problème de fond est l'aspect gros bordel (ou Beyrouth) que donnent à la ville ces travaux, là il faut se tourner vers le maître d'ouvrage qui a programmé le planning...(bref la mairie, et ce sacré Gros aux pavés glissants).

    Voilà, à l'avenir j'espère que tu défendras mieux les ingénieurs sur-diplomés, Philippe, car je sens comme un ton de moquerie dans les réponses d'Ouly.

    Bises à tous les Messins que je connais et à plus.

    9
    Ouly
    Vendredi 26 Avril 2013 à 19:22

    Merci AD pour ces précisions.

    Je suis loin de Metz, je ne connais Mettis que par les photos de Philippe, et sur ces images je ne vois pas d'armatures (alors qu'on en voyait pas mal dans le béton détruit de Beyrouth...).

    A mon sens le problème n'est pas qu'au niveau des rétractations de prise, il sera également au niveau des forces dues au simple roulement.

    Et je crains (pour les Messins) que ma moquerie d'aujourd'hui ne se transforme après quelques semaines d'exploitation en éclats de rire.

    Cela ne veut toutefois pas dire que je méprise les ingénieurs, je n'ai qu'un seul frère et un seul fils, les deux sont ingénieurs. Le frère précisement dans les TP, sa spécialité c'est l'enrobé, aujourd'hui il fait des routes en Afrique.

     

    Pour autant ne perdons pas de vue le vieil adage : « Des amateurs ont construit l'Arche de Noé, des ingénieurs le Titanic ! »

     

     

    10
    PhilippePhilippe Profil de PhilippePhilippe
    Vendredi 26 Avril 2013 à 19:54

    Je donne une explication sur la remarque d'AD sur les pavés glissants. Lors des jours de gel cet hiver, les nouveaux pavés sont devenus une véritable patinoire, devant la gare, et vers le centre Pompidou. On va voir ce que ça donne l'hiver prochain.

    11
    Ouly
    Vendredi 26 Avril 2013 à 21:23

    Peut-être que les zédiles considèrent qu'avec le réchauffement climatique Metz ne sera plus soumis à des jours de gel...

    Je note que la ville n'a pas de chance avec les pavés, j'ai souvenir de la rue Serpenoise devenue piétonne avec un revetement de pavés à relief qui avaient une facheuse propension à fouler les chevilles et briser les hauts talons des dames. Metz avait donc l'inestimable privilège de posséder une rue piétonne impraticable par les piétons (jusqu'aux coussinets de pattes de chiens qui en souffraient). Le problème trouva sa solution en un rabottage onéreux.

    Sans doute ces magnifiques initiatives étaient-elles issues de mes écoliers de quarante ans...?

     

     

    12
    Noise.
    Samedi 27 Avril 2013 à 02:20

    @ Ouly

    D Gros est ingénieur... mais conseillé par des communiquants amateurs de cliquant et tape à l'oeil, peu soucieux de pérennité car ils n'ont ni racines ni ailes ! 

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    13
    Ouly
    Samedi 27 Avril 2013 à 19:29

    Lorsque j'évoque les pavés de la rue Serpenoise je remonte tout de même aux années 1978-79 ; D.Gros n'était pas encore au conseil municipal, il n'a donc pas inventé le gaspillage en la matière.

     

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