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Liberté d’expression et de création: Dieudonné et les autres.....

Chers tous,

Le monde politique et médiatique s’affole et s’agite au sujet du spectacle de Dieudonné. Doit-on l’interdire ou non?

Cette question de la liberté d’expression qui constitue le noyau dur de nos valeurs républicaines et démocratiques mériterait calme et sérénité plutôt

que cette déplorable mise en scène spectaculaire. A peine posée, des professionnels de la liberté et des experts en droits de l’homme se bousculent

pour nous convaincre que l’interdiction est la seule solution. Outre qu’ils contreviennent à leurs propres principes, on est étonné de leur

soudaine promptitude comme s’ils découvraient l’existence du spectacle de ce trublion conforté par la montée en puissance

des mouvements identitaires. Serait-ce une énième répétition de ce vieux gimmick permettant à des politiciens fatigués qui, jouant avec le diable depuis

trente ans,

tenteraient de redorer leur blason? Notre société est entre les mains de lobbys de toutes sortes qui se moquent des règles de droit, de réseaux légaux ou

illégaux

qui se sucrent en toute liberté, de partis de plus en plus émiettés dont les valeurs ont été dénivelées et confiées à des publicitaires qui s’en foutent.

La langue de bois, les campagnes de communication, les animations festivo-culturelles et les débats sociétaux ne constituent pas une politique

mais un amusement que les Lydiens (à l’origine de ludique) et les Romains (César et son "panem et circenses") avaient déjà pratiqués sans succès.

Nos experts de la détente post-moderne sont rattrapés par les cynismes qu’ils ont contribués à cultiver et ils sont dos au mur.

Les dérapages se répètent (Guy Bedos qui insulte une ancienne ministre à Toul en décembre), les démagogies et les outrances

de nos humoristes sont partout dans nos télévisions, sur le net et les réseaux sociaux ce sont des invectives qui atteignent toutes

le point Godwin. L’art contemporain incritiquable a fait de la provoc un dogme. Au Frac Lorraine en 2008, lors d’une exposition

ludique intitulée In(familles), on pouvait découvrir quelques messages ou oeuvres de l’artiste Eric Pougeau au contenu suivant:

“Les enfants, nous allons vous sodomiser et vous crucifier, vous êtes notre chair et notre sang. A plus tard.” Papa et maman

“Les enfants, nous allons vous faire bouffer notre merde. Vous êtes notre chair et notre sang.”

“Les enfants, nous allons vous arracher les yeux. vous êtes notre chair et notre sang.”

L’ignominie sous couvert de culture s’insinue partout et touche autant les rappeurs, les humoristes que les artistes contemporains. Faut-il les interdire?

Nous pensons que l’interdiction serait une faute grave surtout si elle est sélective et tournée vers un seul, qui en ferait un super bouc émissaire.

Le rappeur Orelsan auteur de la bluette “Sale pute” y avait échappé au Printemps de Bourges 2009 par la grâce d’élus plus tolérants qu’aujourd’hui.

Nous pensons que ces provocations sont nulles et non avenues, qu’elles puent la merde et qu’il est préférable de les ignorer.

La quenelle de Dieudonné, le clip d’Orelsan ou les oeuvres d’Eric Pougeau, nul ne peut les interdire surtout pas les décideurs politiques qui souvent

participent

à leur financement (Frac lorraine financé par le Conseil Régional de Lorraine et Printemps de Bourges par le CR Centre)!

Laissons la justice faire son travail et punir ceux qui, artistes ou non, attentent à la dignité des personnes.

Quant aux hommes et femmes politiques, si dénivelés et si déclassés aujourd’hui, le piège se referme sur eux

leur laissant pour seule arme une agitation vaine et pitoyable.

Phil Donny

PS: je joins le texte que j’ai adressé récemment à Roger Tirlicien, conseiller régional communiste et président du Frac Lorraine au sujet de la

condamnation du Frac Lorraine en décembre 2013.

J’attends toujours la réponse d’Aurélie Filipetti à mon courrier du 25 novembre 2013.

 

Bonne année à tous. Résistez!

 

Les jeunes se réveillent

 

Chers amis,

Suite à la condamnation du FRAC Lorraine par le TGI de Metz,

j’ai adressé ce mail à M. Roger Tirlicien, conseiller régional et président du FRAC.

Lisez-le et si vous estimez qu’il est pertinent, adressez-le à Roger Tirlicien

à l’adresse suivante:

roger.tirlicien@cr-lorraine.fr

Le FRAC a été condamné à 1 euros de dommages et intérêts suite à une exposition de 2008 intitulée “Infamille”

Phil

Monsieur Tirlicien, conseiller régional communiste et président du Frac Lorraine

Cher Monsieur,

J’apprends par voie de presse la condamnation du FRAC Lorraine par le Tribunal de grande instance de Metz. J’ai pris tous les renseignements au sujet de cette affaire, notamment ceux concernant l’artiste Eric Pougeau. Je ne connaissais point cet illustre artiste appartenant à la race supérieure des questionneurs du Frac. Je note simplement la persistance dans les quelques oeuvres que j’ai pu voir d’une thématique du méchant et du malsain si répandue qu’elle en devient banale.

Mais pourquoi tant de haine Monsieur Tirlicien?

J’apprends que la plainte est portée par une “association proche des catholiques traditionalistes” (source Est Républicain) et je sous-entends planqué sous les guillements “sales réacs, fascistes”.....c’est en général avec de telles nuances que les réseaux très fermés de l’art officiel qualifient leurs détracteurs et discréditent tous ceux qui comme moi, dénoncent la bêtise  officielle et cette scandaleuse attitude de procureurs professionnels. De mon côté, je préfère ignorer et mépriser ce qui se passe derrière des murs qui auraient dû tomber mais qui sont toujours là. Quant à ceux qui, catholiques traditionnalistes, ont envie de porter plainte ils en ont heureusement le droit.

Pourquoi tant de haine M. Tirlicien?

J’apprends avec plaisir que vous allez faire appel de la condamnation “pour faire entendre les arguments de la liberté d’exposition et de création” J’en suis fort aise et cela tombe bien, car moi aussi je me bats pour la liberté d’exposition et de création. Nous pouvons oeuvrer ensemble, d’autant que mes oeuvres interrogent l’intelligence.....vous le savez très bien. Le FRAC Lorraine n’a pas l’exclusivité d’interroger l’intelligence, avec pour seuls mots ceux de la haine M. Tirlicien.

Pourquoi un tel parti pris M. Tirlicien?

Je ne sais pas qui vous êtes et du haut de quel magistère vous présidez et cautionnez la ligne artistique du Frac. Cette forteresse imprenable travaille avec des méthodes dignes des polices secrètes et impose son insignifiant programme avant-gardiste dans l’indifférence générale. Cet art programmé qui a toute ressemblance avec un art de propagande ressemble plus à un programme de rééducation que d’éducation.

Pourquoi un tel archaïsme M. Tirlicien?

Avant toute chose, j’espère que cette formidable unité de propagande au service du peuple n’utilisera et n’instrumentalisera pas ce grand principe de la liberté d’expression bafouée pour se faire passer pour une victime, une fois de plus. Cette grosse ficelle a beaucoup trop servie et cette fois elle va casser pour de bon. C’est le jeu ordinaire en démocratie et c’est le risque à courir lorsqu’on provoque violemment les publics dans un espace public que de se retrouver parfois confronté à la justice. L’exposition a bien eu lieu et la sanction exigée par la justice ne ruinera pas le contribuable au regard de la somme énorme (700 000 €) que vous consentez à donner avec une suspecte bienveillance.

Pourquoi tant d’argent versé à une minorité M. Tirlicien?

Quant à l’artiste M. Eric Pougeau qui prétend “ les systèmes m’enragent et m’étouffent” je me demande ce qu’il faisait au Frac à ce moment là?

Manque de cohérence, de rigueur ou art de se foutre de notre gueule, M. Tirlicien?

Défendons la liberté d’expression, celle qui est menacée et muselée partout, non celle d’une minorité privilégiée qui en dispose confortablement et qui ne prend jamais de grands risques puisqu’elle dispose de cette exception culturelle à disposer du second, du troisième degré ou du 49ème degré nord qui la rend toujours victime innocente et seule à disposer d’un privilège indécent.

A quand l’abolition des privilèges, Roger?

Voici quelques idées de bon sens républicain en vrac et à la va-vite. Elle sont certainement grossières et bien moins sophistiquées que celle d’un amateur d’art comme vous. J’ai dû proférer quelques énormes bêtises alors je m’inquiète de votre réponse, de vos mots, de cette intelligence à comprendre des oeuvres d’ordre divin que je n’ai pas.

J’attends votre réponse et dans la foulée, vous pourrez m’informer sur le coût de l’oeuvre “Missing Piece” acquise en 2006.

Merci à vous.

Artistiques salutations.

Phil Donny

PS qui n’est pas socialiste: plus tard, si j’en ai le temps, j’apporterai une argumentation sur le fond.

Une des oeuvres, pas très originale,de Eric Pougeau qui a dû pompé Orelsan à moins que ce ne soit l’inverse.

www.galerieduloup.eu

On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique :

«Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.

Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité, et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste.

Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des informations et des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique.

Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.»

Texte de 1931 ? Oui, et vous l'avez reconnu, c'est "Le meilleur des mondes" d'Aldous Huxley.

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